Peu de temps après, nous arrivons en vue de ce que nous pensons être un hameau ou une maison.
Nous nous disons qu'il doit être agréable de vivre là !
Mais après quelques mètres, nous comprenons qu'il s'agit de la maison de thé : la tateba-chaya (立場茶屋) du lieu-dit Ichikokutochi.
Agréable halte pour le repos du voyageur, que nous avions repérée sur la pancarte fichée à Magome Tōge !
Son nom complet ancien était Ichikokutochi-Shirakiaratame-bansho-ato, sorte de poste de garde forestier national.
C'était en effet, entre 1749 et 1869, un poste chargé du contrôle de la contrebande du bois (une loi sur le bois en interdisant l'abattage), et plus spécialement des * 5 principales essences de bois pour lesquelles la vallée du Kiso était réputée.
Par la suite ce poste de contrôle est devenu une simple halte pour les voyageurs, une tateba-chaya (Une maison où l'on peut boire un thé, se restaurer et se reposer.) : la Ichikokutochi-tateba-chaya.
Puis elle a été abandonnée... et fort heureusement remise en fonction depuis quelques années !
Lorsque nous arrivons devant Ichikokutochi-tateba-chaya, tout est calme. Pas de marcheurs à l'horizon.
Juste ce charmant monsieur, le gardien de la tateba-chaya, tout sourire, qui nous invite à entrer et nous offre une tasse de thé !
Il est déjà 11 heures passé... et nous ne sommes qu'à mi-chemin, mais qu'importe, nous sommes là pou profiter de tous les bons moments, et celui-ci, cet instant de partage, en est un qui ne se refuse pas !
Nous ne nous faisons pas prier et c'est avec un plaisir non dissimulé que nous prenons place à table.
Et, après nous avoir demandé de quel pays nous étions et l'avoir noté dans son cahier, le monsieur nous prend en photo !
Le gardien de la maison de thé nous montre ensuite les photos de "son" cerisier en fleur, celui qui est devant la porte car il regrette de ne pouvoir nous le montrer en vrai (il ne fleurit qu'en mai et nous sommes en avril) !
Il est vrai qu'il est... spectaculaire !
Et poussée contre un mur sous une mappemonde, comme celles qui étaient affichées aux murs de nos écoles communales, un ancien "tatare" presque identique à celles que j'ai connues et vues à l'oeuvre dans mon Lnaguedoc natal !
Mais déjà des touristes-marcheurs arrivent et hésitent...
Le monsieur s'empresse de sortir pour les accueillir.
Il est temps pour nous de nous remettre en marche.
Juste après la tateba-chaya un panneau semble indiquer ? (c'est écrit en japonais...) le prochain point d'intérêt à venir proche de la Nakasendō : deux cascades Ō-Taki et Me-Taki, ou Odaki et Medaki (男滝 "homme casacade" et 女滝 "femme cascade")